Abbé Gustave Delmasure, in memoriam

(Extrait de Sodalitium n°42)

Le 11 septembre, à Cannes, Dieu a rappelé à Lui l’âme de Son prêtre, l’abbé Gustave Delmasure. Né dans le nord de la France, il exerça pendant de longues années son ministère sacerdotal en Algérie. Contraint à rentrer en France, il devint curé de Théoule-sur-Mer, conservant, après Vatican II, la Messe de son ordination et la fidélité à la doctrine de l’Eglise. Depuis 1982 où il avait quitté sa paroisse, il desservait la chapelle Notre-Dame des Victoires à Cannes et, avec un grand zèle apostolique, il célébrait la Messe aussi à Digoin et à Bourg-la-Reine (près de Paris), et aidait le Père Barbara dans son ministère à Tours. Même curé, il a toujours témoigné ouvertement la foi catholique, rejetant les hérésies néomodernistes et leurs responsables, en affirmant que, par conséquent, il ne pouvait pas reconnaître l’autorité ni être en communion avec Paul VI et Jean-Paul II. Durant ces trente dernières années, de grandes souffrances physiques et morales et de lourdes croix à porter ne lui ont pas manqué! Il fut l’un des premiers prêtres à nous rendre visite à Nichelino, déjà en 1986, après notre rupture avec la Fraternité. Depuis ces dernières années il a été très proche de l’Institut Mater Boni Consilii, faisant chaque année chez nous les Exercices Spirituels prêchés par le Père Barbara, et en participant aux Ordinations; ce fut l’abbé Delmasure qui prêcha la retraite spirituelle à l’abbé Giugni avant son ordination sacerdotale. Quand il était absent de Cannes il nous demandait de le remplacer, comme nous l’avons fait durant toute sa dernière maladie. L’abbé Giugni lui a administré le Saint Viatique le 8 septembre, et l’abbé Nitoglia, aidé de l’abbé Cazalas et de nos séminaristes, a célébré ses funérailles dans son ex-paroisse de Théoule le 16 septembre. Nous sommes reconnaissants à l’égard de l’abbé Delmasure, pour son exemple, pour le bien qu’il nous a fait à nous et à tant d’âmes qui l’ont suivi avec affection et confiance, pour sa fidélité à l’Eglise catholique; nous ne l’oublierons pas dans nos prières. Requiem æternam dona eis Domine, et lux perpetua luceat eis. Requie­scant in pace, amen.