Le calendrier 2017 est disponible

sodacal2017copeLe calendrier 2017 est disponible. N’hésitez pas à nous le commander pour l’offrir pour Noël et la nouvelle année.

Il sera consacré cette année aux guerres de religions qui ont sévi il y a 5 siècles. Des notices présentent chaque mois un saint ou un personnage catholique qui s’est illustré par son action pour la vérité : les martyrs de Gorcum, le duc de Guise, saint Fidèle de Sigmaringen, Philippe II d’Espagne, ainsi qu’une notice sur la bataille de Lépante, etc.

Vous pouvez en lire l’éditorial en bas de la page.

Calendrier mural (42x27cm), couleurs et images soignées, français et italien. Prix : offrande libre.

Un compagnon de voyage pour l’année 2017, un témoin édifiant dans votre maison ou au travail, une idée de cadeau utile, un moyen simple d’apostolat.

Le petit calendrier de poche (format portefeuille 11×7,5cm recto verso) de l’année 2017 est également disponible. Il indique aussi les saints selon le calendrier liturgique traditionnel, ainsi que les jours de jeûne et d’abstinence selon la discipline traditionnelle. N’hésitez pas à nous le demander…


Éditorial

Notre calendrier pour l’année 2017 est dédié (comme les congrès de Modène et de Paris de 2016) aux ‘Guerres de religion’ qui opposèrent, pendant plus de quatre-vingts, ans catholiques et protestants ; elles se terminèrent en France avec l’édit de Nantes (1598) et ailleurs avec la paix de Westphalie (1648) qui sanctionnèrent – dans l’Europe jusqu’alors chrétienne – la reconnaissance légale du luthéranisme et du calvinisme, à côté du catholicisme. Il faut du courage, de nos jours, pour célébrer une guerre, et pour en rappeler les héros ! La guerre en effet – et nous le croyons aussi – est un fléau qui porte avec lui douleur, deuil, mort, injustices et péchés. Mais la guerre est aussi comme une douloureuse opération chirurgicale rendue nécessaire par l’avancement de la maladie ; la guerre est aussi le devoir de quiconque a l’autorité pour défendre le bien commun, la justice, l’ordre et la paix face à quiconque l’attaque et la menace injustement. Après, si le bien menacé est aussi la Foi, alors cette guerre – pour qui défend la Foi – est la plus noble et légitime qui soit, même si aujourd’hui elle revêt le nom devenu odieux au plus grand nombre de ‘guerre de religion’.

Ces guerres (principalement les huit guerres de religion en France, qui devinrent des guerres civiles, la guerre de Quatre-vingts ans aux Pays-Bas et celle de Trente ans dans l’Empire germanique) furent la conséquence et la cause de la tolérance religieuse. Oui, nous avons écrit ‘tolérance’ et non ‘intolérance’. Quand le 31 octobre 1517 (il y a 500 ans) le frère augustin Martin Luther fixa sur les portes de la cathédrale de Wittemberg un manifeste contenant quatre-vingt-quinze thèses théologiques qui marquèrent le point de départ de la pseudo-réforme protestante, tout aurait pu s’éteindre en peu de temps.

D’autres hérésies étaient nées dans le passé, et avaient été vaincues ; aucune n’avait ébranlé l’Église en Occident, ni n’avait divisé la chrétienté. Le protestantisme au contraire, héritier de plusieurs vieilles hérésies, atteignit son but d’arracher de nombreux royaumes à la vraie Foi, d’y supprimer le Sacrifice de la Messe, et enfin de ruiner définitivement la chrétienté, en posant les bases de la déchristianisation progressive, arrivée de nos jours à son paroxysme, non seulement au niveau des âmes, mais aussi dans les institutions publiques et dans la société. Le moine défroqué et apostat ne put causer tant de dommages que parce que – entre autres – les temps étaient mûrs (humanisme néo-païen, hermétisme cabalistique, scepticisme érasmien, machiavélisme politique, nominalisme philosophique…), mais aussi parce que les princes chrétiens, pour les motifs sus-énoncés et parce qu’ils manquèrent à leurs devoirs, dégradèrent de compromis en compromis leur autorité, permettant à l’hérésie de se répandre et de se faire toujours plus orgueilleuse. Ce n’est que quand le mal devint trop grand qu’il rencontra une ferme opposition, mais non de la part de tous.

L’Église Catholique réagit. Aux hérétiques qui, en s’enfonçant dans l’immoralité, raillaient la chasteté, la virginité, le sacrement du mariage, la vie religieuse, les bonnes œuvres, l’Église répondit par de nombreux saints, et par le renouveau de la vie sacerdotale, religieuse et chrétienne. Aux traîtres qui essayaient dans les pays catholiques de répandre insidieusement le venin de l’hérésie et de l’apostasie, répondit la vigilance des Tribunaux de la Foi. Aux princes hérétiques qui – à main armée – semaient dans les peuples la rébellion, détruisaient les églises, les images, les reliques, mettaient à mort les ministres de Dieu, troublaient la paix et la Foi, les catholiques, sous la conduite de pontifes comme saint Pie V, répondirent par la force, exposant leurs biens, leur personne, leur honneur et leur propre vie pour la défense de la Foi. S’ils n’obtinrent pas d’éradiquer l’hérésie, mais seulement de la contenir, ce ne fut pas à cause de leur défaut, mais à cause de la trahison de princes mondains et de politiques sécularisés, qui ouvrirent les portes au compromis.
Mais nous n’avons pas honte de ceux qui ont combattu à visage découvert, nous en sommes même fiers, et à 500 ans du commencement de la révolte luthérienne, nous voulons, comme nous l’avons déjà dit, leur rendre honneur par ce calendrier de l’année 2017. Nous craignons en effet que presque chaque jour de cette année ne soit profané par de nouvelles initiatives œcuméniques, comme nous l’avons vu fin 2016, avec la statue de Luther trônant au Vatican aux côtés de J.-M. Bergoglio, et le même rendre hommage à Luther et à son hérésie.

Alors, comme antidote quotidien, nous rappelons les héros qui ne furent peut-être pas tous des saints, mais qui furent courageux et dont plusieurs d’entre eux donnèrent leur vie en défense de la Foi. Parmi eux (nous avons dû faire un tri et en laisser plusieurs de côté), les lecteurs trouveront des ecclésiastiques, que nous voudrions voir parmi nous de nos jours ; des princes catholiques, qui nous manquent terriblement ; des condottieres et des hommes d’armes. Le peuple catholique se rallia à ces hommes valeureux, comme celui de Paris qui pendant six mois souffrit la guerre, le siège et la faim pour ne pas ouvrir les portes à un roi félon, fauteur d’hérésie – et pour cela déchu du royaume – et au chef des calvinistes huguenots devenu l’allié du roi après avoir été son ennemi. Pendant plus de quatre-vingts ans, de 1562, quand on fixe – peut-être par convention – le début des guerres de religion en France, à 1648, quand le traité de Westphalie mit fin à la guerre de Quatre-vingt ans aux Pays-Bas et à celle de Trente ans dans l’Empire, il était encore possible de battre définitivement le protestantisme. Et surtout de maintenir le principe qu’une seule est la Vérité, une seule est la Foi, et que la chrétienté, les Royaumes et les Trônes ne peuvent reconnaître, à côté de la Vérité, le mensonge ; à côté de la vraie Foi, l’hérésie ; à côté de l’Église, la secte ; à côté du Sacrifice de la Messe un culte sans autel, sans sacerdoce et sans sacrifice. L’édit de Nantes, concédé par le calviniste converti Henri IV (1598), et le traité de Westphalie (1648), signé par les grandes puissances sans tenir aucun compte des protestations du Saint-Siège et du Pape Innocent X (bulle Zelus Domus Domini), sanctionnèrent définitivement non pas tant la fin des guerres de religion que la fissure définitive de la chrétienté. Et donc, in nuce, sanctionnèrent sa laïcisation et sa sécularisation, ainsi que – au moins au niveau du droit international – le principe de la liberté religieuse, de conscience et de culte, et l’accès des ennemis de la Foi aux charges publiques.

La Foi, et Dieu, devinrent ainsi sans influence dans la vie publique, ou plutôt furent considérés comme tels par les institutions. C’est en vain que Clément VIII dit de l’édit de Nantes qu’il était “l’édit le plus maudit qu’on puisse imaginer, [qu’]avec cet édit était permise la liberté de conscience pour tous, [ce] qui était la pire chose au monde” ; les souverains voulurent prendre cette voie qui porterait aux révolutions (anglaise, américaine, française…) qui ont imposé un ‘nouveau droit’ antichrétien. Les illuministes, repris de nos jours par les ‘catholiques’ modernistes, ont soutenu que ce sont les guerres faites au nom de Dieu et de la Religion qui ont éloigné de Dieu et de la Religion, et porté de nos jours à l’agnosticisme et même à l’athéisme. Nous pensons, au contraire, que ça a été la tolérance mondaine et calculatrice des autorités (de 1517 à 1562) qui a permis au protestantisme de donner libre cours à sa furie diabolique et de verser tant de sang innocent, et que, pareillement, ce sont les édits de tolérance et la mentalité mondaine et indifférente du parti des ‘Politiques’ qui – de fait – a triomphé avec l’édit de 1598 et avec les traités de 1648, qui ont porté les chrétiens à l’indifférence religieuse, au point que l’indifférentisme religieux (toutes les religions viennent de Dieu – Dieu ne fait pas de distinctions entre religions et confessions religieuses – nous avons tous le même Dieu – si tant est que Dieu existe !) est continuellement prêché aujourd’hui par les occupants – de facto et materialiter – du Siège de Pierre.

Comme dans un mariage mixte – dans lequel les époux sont de religion différente – les enfants sont souvent sans religion, ainsi la chrétienté en admettant en 1648 la coexistence légale de trois confessions religieuses (catholicisme, luthéranisme, calvinisme) a fini par perdre totalement la Foi, en reniant officiellement et en persécutant ensuite le christianisme. Malheureusement, aucun saint Pie V et aucun Philippe II ne se dressent plus pour défendre l’Église, l’État et la chrétienté des ennemis intérieurs et extérieurs, des faux chrétiens ou des infidèles. Ce n’est pas par hasard que G.-B. Montini, en 1965, restitua symboliquement aux Turcs les drapeaux qui leur furent arrachés à Lépante. À l’époque des guerres de religion, le parti catholique en France (la Ligue, ou Sainte Union) élabora une pensée politique qui aujourd’hui encore mérite d’être étudiée et reprise ; au contraire, le parti protestant élabora aussi sa propre pensée, à laquelle ne furent pas étrangers les éléments occultistes (on pense au mouvement de la Rose-Croix au début de la guerre de Trente ans, avec l’appui de Frédéric V du Palatinat) ainsi que les mouvements rationalistes, hérités à la fois de l’humanisme de la Renaissance et passés dans l’illuminisme maçonnique de la fin du XVIIème et de tout le XVIIIème siècle. La révolte de Luther, que dénonçait le théologien de la Ligue catholique Jean Boucher, aboutissait inévitablement à l’athéisme et à l’occultisme (opposés seulement en apparence) ; 1517 se réalisa symboliquement en 1717, date de la formulation moderne de la franc-maçonnerie (héritière légitime de la précédente et du mouvement rosicrucien). Nous, militants du Christ Roi, nous rendons hommage à nos prédécesseurs, et nous nous employons, cette année aussi, à combattre pour la royauté du Christ, dans nos âmes, dans les familles, dans l’Église et dans la Société.